15 March - 12 May 2012
Polka Galerie

Catherine Balet

Strangers in the light

« L’ère numérique a été une inépuisable source d’influence et d’information. Je souhaite seulement, par mes photographies, interroger la fulgurance de l’ère technologique qui semble avoir accéléré le temps de façon vertigineuse. »

Peintre de formation, Catherine Balet réalise avec la série « Strangers in the Light » une œuvre paradoxale où se confrontent l’hypercommunication et la profonde solitude de notre quotidien. De la bougie à la tablette numérique, passé et modernité se mêlent dans des tableaux silencieux inspirés des grands maîtres de la peinture comme David, de La Tour, Constable ou Manet. Chaque composition est essentiellement éclairée à l’aide de la lueur des nouvelles technologies, ce nouveau clair-obscur de l’ère numérique. « La correspondance avec la peinture classique a été un fil conducteur au début de la série, explique Catherine Balet. Il s’agissait d’une inspiration et non d’une parodie. Avec le temps, le sujet a pris le dessus. Mon désir était de refléter tous les domaines où la technologie avait pris une certaine influence. » 


Membres d’une génération connectée, accros aux smartphones, les personnages de Catherine Balet se photographient dans des miroirs et prennent la pose pour exister sur les réseaux sociaux. Ils sont ensemble, dans la même pièce, mais ne se regardent jamais, trop absorbés par leur reflet. « Mes modèles, accrochés à la prothèse numérique, sont en contemplation de leur vie à travers un écran, comme hypnotisés par un ailleurs. » Le paroxysme semble atteint avec la scène de la Nativité : à peine né, l’enfant est photographié sous tous les angles pour terminer sur Internet...