© Richard Dumas.

Richard Dumas à la Maison de l'Image Documentaire

9 REGARDS #portraits de sétois du 21 janvier au 8 avril

Le portrait n’est pas un sous-genre de la photographie, il est même un des usages sociaux majeurs de celle-ci… Et il faut souvent voir le portrait en photographie comme un pacte qui aurait été signé de manière non formelle entre deux parties, le photographe qui cherche à imposer une (son) esthétique et le modèle qui peut être tenté de défendre une image narcissique de lui-même. C’est une forme de combat durant lequel chacun veut imposer sa loi. L’essentiel réside dans la tension qui s’installe entre les deux acteurs de cette pièce particulière, le moment d’avant est souvent primordial… C’est là que tout se décide. Le photographe doit convaincre son partenaire du moment de donner une partie de lui-même et de s’impliquer complètement dans la fabrication de sa propre représentation et ça n’est pas si simple.

Dans la collection constituée avec l’aide de nos résidents il y a, semble-t-il, de quoi voir la ville sous l’angle de ses habitants. Il y a une diversité sociologique suffisante pour imaginer ce qui fait le particularisme de cette ville si singulière. Il y a aussi parfois la même personne vue sous le prisme de deux photographes aux styles et approches opposées. De quoi nous réjouir également des ressources de la photographie qui accepte toutes les formes et que chaque image nouvelle réinvente.  

Gilles Favier – commissaire d’exposition