Du 15 septembre au 27 octobre 2018

Matt Henry

Exposition "Southern Gothic and Others Stories"
Plantation House 2016 © Matt Henry

Southern Gothic and Other Stories - Matt Henry 

 

15 septembre au 27 octobre 2018 

 

Après « The Trip » en 2016, la galerie Polka présente « Southern Gothic and Other Stories » la nouvelle exposition du gallois Matt Henry. Adepte des récits visuels qu’il scénarise comme des romans photos, le photographe imagine de nouveaux contes photographiques respectivement réalisés en Géorgie, au Texas et en Louisiane, entre 2016 et 2017 : « The Curse of Nanny Goat Island », « Lone Stars » et « Born in the Bayou ». Trois nouvelles histoires qui plongent le spectateur dans un sud des Etats-Unis étrange et halluciné. 

Ce travail rend explicitement hommage au genre du Southern Gothic, qui s’inspire de la « Gothic fiction », elle même nourrie de romantisme noir et de littérature naturaliste. Parmi les auteurs du genre, William Faulkner, Flannery O’Connor, Carson McCullers, Tenessee Williams ou encore Harper Lee. Un monde de fiction, imprégné de la culture d’après guerre civile du sud des Etats-Unis et où cohabitent l’univers fantastique du folklore rural et une critique sociale marquée, sur fond de dénonciation de la violence, de la pauvreté et de tensions communautaires. 

Dans les mondes oniriques et surnaturels de Matt Henry naissent des personnages excentriques, un peu dingues, parfois grotesques. Chez lui, chaque shooting est un nouveau monde imaginaire, oscillant entre un storyboard et les envies du photographe, au gré des rencontres avec des acteurs parfois improvisés. 

Dans l’intriguant « The Curse of Nanny Goat Island », plusieurs décès mystérieux bousculent le rythme d’une petite ville connue pour héberger des édiles du Klu Klux Klan. Les locaux suspectent de meurtre les habitants d’une ile alentour habitée par des descendants d’esclaves d’Afrique de l’Ouest et praticiens du Hoodoo. 

Appelée pour enquêter, la seule journaliste-reporter noire de Géorgie disparaît à son tour... 

Avec « Lone Stars », le photographe joue sur une atmosphère à la David Lynch et plonge dans une petite ville du Texas à son tour frappée par un drame étrange et ambigu. Un film qu’il appartiendra au spectateur d’imaginer... Enfin, à propos de « Born in the Bayou », 

Matt Henry précise : « Quand je suis arrivé en Louisiane à l’été 2016, j’ai filé droit vers les marais de Bayou Gauche à la recherche d’un vieux bar, le “Fisherman’s Wharf”. Il devait être dix heures du soir, j’entendais les bruits des marécages et la radio de ma Nissan de location crachait un vieux sermon sur la damnation éternelle. Je venais de regarder une nouvelle fois la première saison de la série True Detective et j’étais déterminé à trouver le vieux rade dans lequel Rust Cohle s’était retiré. » Ainsi commence l’épopée louisianaise de Matt Henry. 

On y croise des pécheurs christiques, un grand musicien, des prostituées, une princesse des marécages. Les acteurs eux-mêmes derrière les protagonistes sont des personnages à part entière : ici un ancien flic, des serveuses désabusées, un vieux gentleman à l’abri d’une maison pleine d’antiquité, là une pom-pom girl de la NFL, un avocat bodybuildé qui prête pour l’occasion sa Mustang 67 et sa collection de pistolets semi-automatiques... Saurez-vous les retrouver ? 

Les univers de Matt Henry sont des petits mondes refermés sur eux-mêmes, qui rappellent les images cinématographiques de Gregory Crewdson. Et ses photos des extraits, des « stills », d’un film qui reste à imaginer, où l’artiste rêve avec ses acteurs de situations inextricables, absurdes, sinistres, dramatiques, souvent violentes. Il explique : 

« Les petites villes ont toujours été, pour moi, une sorte de théâtre idéal, un endroit où se jouent sans tricher les histoires humaines ». 

« Southern Gothic and other stories » est une incursion fascinée, sur fond de violences sociales et de résurgence du racisme d’Etat, dans les années 60 avec trois communautés et trois facettes de la face cachée d’un pays qui a oublié la définition du rêve américain. Mais la texture et les couleurs des prises de vue de Matt Henry rappelle que le discours, sur fond d’Amérique à la Trump, est très contemporain. 

Cette exposition est accompagnée d’un nouveau livre inédit, « Night of the Hunted ». 

 

Expositions :

 

GROUPE

Bling Bling Baby!, Germany, November 2016-January 2017

Unseen Amsterdam, September 2016

Gardening, Flatland Gallery, May/June 2016

Photo Noir, Photo Place Gallery, February 2016

Format EVIDENCE, Tbilisi Photo Festival, September 2015

Format EVIDENCE, Obscura Festival, Malaysia, August 2015

Exposure, FORMAT International Photography festival, Derby; Mar/Apr 2015

Open featuring Shane Lavalette, Centre for Fine Art Photography, Colorado; Dec/Jan 2014

Night Contact, Brighton Photo Biennial; October 2014

Mythopoesis, University of Brighton Masters’ degree show; September 2014

One Shot: One World, Month of Photography Los Angeles; April/May 2014

Come Together, FotoWeekDC Washington; November 2012

Shanghai International Photography Festival; October 2012

Association of Photographers Awards, London; October 2011

Fotox100, Fotografia Rome; October 2010

 

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SOLO

Southern Gothic, Polka Galerie, Paris, Sep/Oct 2018

The Trip, Polka Galerie, Paris, Sep/Oct 2016

Michael Hoppen Gallery, London (online show), Mar/Apr 2015

Blue River Falls, One Eyed Jacks Gallery, Brighton; July/August 2014

Sometime in the Never, One Eyed Jacks Gallery, Brighton; October 2012

 

 

Contact presse : Eugénie Chevalier / communication@polkagalerie.com 

T : + 33 1 76 21 41 36 

 

Plantation House 2016 © Matt Henry