Du jeune photoreporter, il reste une carrière exceptionnelle mais éphémère. Né à Neuilly-sur-Seine en 1939, il est parachutiste en Algérie à la fin des années 50 où il fait de la prison “pour refus de partir en opération”. Il termine en 1962 son service avec interdiction de port d'arme et rentre en France où il épouse Marianne. En 1965, il intègre l'agence Apis où il réalise des photographies de plateau. Après des photos de mode et de célébrités, il rejoint l’agence Gamma en 1967 et il suit les grands conflits (Israël, Tchécoslovaquie, Vietnam, Tchad…). > Lire la suite
En mai 1968, des révoltes étudiantes éclatent à Paris et gagnent toute la France, provoquant une grève générale. Gilles couvre alors au quotidien ces manifestations dans la capitale. Ses photos de mai 68 sont devenues des symboles de la révolution étudiante.
En 1969, le photographe couvre “The Troubles”, manifestations catholiques à Londonderry et Belfast en Irlande du Nord. Quelques jours plus tard, il suit l’anniversaire de l’écrasement du Printemps de Prague en Tchécoslovaquie par les chars soviétiques.
Gilles se rend en 1970 au Cambodge au lendemain de la déposition du prince Norodom Sihanouk par le Général Lon Nol. Il disparaît à l'âge de 30 ans sur la route n°1 menant de Phnom Penh à Saigon, dans une zone contrôlée par les khmers rouges de Pol Pot.
Gilles Caron, Manifestation contre la guerre du Vietnam , Paris, février 1968