A l’Exposition Universelle de Paris en 1937, Marc Riboud prend ses premières photographies avec le petit Vest-Pocket offert par son père. En 1944, il participe aux combats du Vercors. De 1945 à 1948, il fait des études d’ingénieur à l’Ecole Centrale de Lyon et travaille à l’usine, puis décide de se consacrer à la photographie.
En 1953, il obtient une publication dans le magazine Life pour sa photo d’un peintre de la tour Eiffel. Sur l’invitation d’Henri Cartier-Bresson et de Robert Capa, il rentre à l’agence Magnum.
En 1955, via le Moyen-Orient et l’Afghanistan, il se rend par la route en Inde, où il reste un an et d’où il gagne la Chine en 1957. Après un séjour en URSS, il couvre les indépendances en Afrique noire et en Algérie. Entre 1968 et 1969, il effectue des reportages au Sud ainsi qu’au Nord Vietnam, où il est l’un des rares photographes à pouvoir entrer.> Lire la suite
Marc Riboud a publié de nombreux livres sur ses voyages. En 2012, sont publiés trois livres: Choses vues, aux éditions Imprimerie nationale, où Marc Riboud s’est affranchi de tout sujet, construisant sa maquette uniquement sur des rapprochements visuels; Paroles d’un taciturne, aux éditions Delpire, est une longue conversation avec Bertrand Eveno sur sa vie, ses convictions et sa manière de photographier; enfin Vers l’Orient, aux éditions Xavier Barral, retrace son premier long voyage en Extrême-Orient 1955 à 1958.
Deux importantes rétrospectives ont eu lieu: en 2004 à la Maison Européenne de la Photographie et en 2009 au Musée de la Vie romantique, à Paris. De nombreux musées en France et à l’étranger ont exposé son travail. Il a reçu plusieurs récompenses dont l’ICP Infinity Award et le Time-Life Achievement.
Une dation de près de 192 tirages originaux a été confiée au Centre Pompidou en 2011, dont une quarantaine ont été montrés pendant un semestre dans une des belles salles du Musée d’art Moderne.
Cité Interdite sous la neige, Pékin, Chine, 1957