Ancien membre du groupe révolutionnaire afro-américain The Black Panthers, Stanley Greene est né à New York en 1949. Il se lance dans la photographie après sa rencontre avec W. Eugène Smith, l’un des pionniers du photojournalisme –il remportera d’ailleurs le prestigieux prix qui porte son nom en 2004 pour son reportage sur la guerre en Tchétchénie. En 1989, il immortalise la chute du mur de Berlin avec sa célèbre photographie Kisses to All, Berlin Wall. Celle-ci lance sa carrière de photographe de guerre.> Lire la suite
Stanley Greene rejoint l’agence VU’ en 1991. Emprisonné à la Maison blanche de Moscou en 1993, il risque sa vie lors de la tentative du coup d’Etat contre Boris Eltsine. Il réalise également des reportages dans des pays déchirés par les conflits. Le Cachemire, le Haut-Karabagh, le Liban, l’Irak, la Somalie, le Rwanda sont alors ses destinations. Il se rend en 2005 en Louisiane où il photographie le paysage dévasté par l’ouragan Katrina, de Houston à La Nouvelle-Orléans.
En 2007, il participe à la création de l’agence Noor qui affiche une ligne éditoriale pure et contemporaine, prônant un retour à l’essai photographique. Stanley Greene a reçu de nombreux prix durant sa carrière, dont le prix Katrina Media Fellowship, le prix International Planète Albert Kahn (PIPAK) et cinq World Press. Il est également l’auteur de plusieurs livres photo qui ont marqué l’histoire du genre dont son journal de bord devenu culte, « Black Passport ».
Il décède en 2017 des suites d’une longue maladie.
Black Passport, Marché central de Grozny, Tchétchénie, août 1996