Stanley Greene

Katrina

Stanley Greene

né en 1949 à New York (Etats-Unis) - mort en 2017 à Paris (France)

A la fin de l’été 2005, la tempête Katrina balaie le delta du Mississippi et la région ­bordant le golfe du Mexique.

Si ce cyclone de catégorie 5 a détruit la Nouvelle-Orléans, il a aussi ouvert des failles plus profondes, réveillant ce que Stanley Greene dépeint comme "le démon insidieux du racisme". Le photographe s’est d’abord intéressé aux destructions qui ont suivi l’ouragan, constatant qu’une catastrophe naturelle pouvait, comme la guerre, ravager la vie de pans entiers de la population, provocant famine, pillages et ségrégation.Lire la suite

Il a ensuite voulu connaître les projets de reconstruction, retournant sur les lieux en 2006, en 2007, puis cinq ans plus tard... La corruption avait fait son œuvre: les plus pauvres n’avaient jamais reçu les aides attendues, et la grande nation américaine avait détourné les yeux et consacré ses dépenses aux villas bourgeoises et aux hôtels de luxe, ruinant les efforts humanitaires.

Stanley Greene n’est pas seulement photographe de guerre. Il est "photographe de crise". Ses photographies, tour à tour en noir et blanc et en couleur, témoignent des zones d’ombre laissées par cette tragédie. Les inégalités et le ­racisme ont été exposés à ciel ouvert. Sous ce même ciel, dorment encore les "oubliés de la Nouvelle-Orléans".