Du 20 janvier au 12 mars 2022
Polka Galerie

Nick Brandt

The Day May Break

La galerie Polka est heureuse de présenter, pour la première fois en France, la nouvelle série The Day May Break de Nick Brandt.

Il y a vingt ans, le photographe britannique réalisait ses premières photographies d’animaux sauvages en Afrique : une ode à un monde en train de disparaître.
« J’ai perdu beaucoup de temps sur ces projets, alors même que la destruction de l’environnement s’accélérait de façon exponentielle et qu’il y avait urgence à traiter plus frontalement ce sujet. »

De ce constat sont nées Inherit the Dust (2014) et This Empty World (2019), deux séries qui traitent de la destruction par l’Homme la faune africaine, habitat naturel des espèces animales, et de la disparition de la biodiversité. Il s’agit également de mettre en lumière une évidence : les hommes, au même titre que les animaux, sont menacés par le changement climatique.
« A terme, cela va affecter chaque espèce, chaque être humain sur la planète. C’est pourquoi j’ai eu l’idée de The Day May Break. J’ai la chance que mes travaux plus anciens me permettent aujourd’hui de financer les nouveaux, plus difficiles et engagés.  »

The Day May Break est le premier volet d’une série qui réunira espèces animales et être humains impactés par des désastres climatiques dans le monde entier. Ces photographies ont été réalisées en 2020 au Zimbabwe et au Kenya, dans des sanctuaires, refuges et réserves sauvages. Les spécimens présents sont des rescapés, si habitués à la présence de l’Homme qu’aucune précaution particulière n’a été nécessaire pour leur faire prendre la pause… Les personnes photographiées ont également été marquées dans leur chair par les conséquences du réchauffement climatique.

L’équipe de recherches de Nick Brandt a passé plusieurs mois à trouver ces réfugiés climatiques. Des personnes ayant perdu leur ferme, leur maison, leur gagne-pain à cause de périodes de sécheresse inédites ou d’inondations dramatiques. Certains, comme Kuda au Zimbabwe ou Robert au Kenya, ont connu la pire des tragédies : le décès de jeunes enfants, emportés par une crue éclair.
Et pourtant, chacun de ces portraits respire la dignité dans l’épreuve et surtout l’espoir.
« Ce que je cherche à montrer, c’est que la vie prend le dessus. Ces gens et ces animaux ont survécu, leur résilience force le respect. »

Nick Brandt, déjà engagé dans la structure qu’il a cocréée en 2010, la Big Life Foundation – dont l’objectif est la protection de plus 650 000 hectares contre le braconnage au Kenya et en Tanzanie –, a prévu cette fois de reverser un pourcentage de ses ventes à ses modèles. Une façon d’agir face à ce qu’il qualifie volontiers d’« écocide » de la planète et contre lequel il invite chacun à prendre ses responsabilités.

« Nous pouvons agir pour limiter le mal déjà fait et sauver des vies. Du moins, j’y aspire et je formule ce vœu dans l’avant-propos de mon livre The Day May Break : “Le jour peut se lever… sur une terre en ruine. Ou le jour peut se lever sur une nouvelle aube. C’est à l’humanité de choisir. C’est à nous de choisir.” »