William Klein

New York + Klein

William Klein

né en 1926 à New York (Etats-Unis)

"Ma devise en faisant le New York était: 'Anything goes'. Elle me va toujours, encore aujourd’hui. Pas de règles, pas d’interdits, pas de limites." En 1954, William Klein retourne à New-York après huit ans d'absence, il réalisera un "journal photographique" percutant de ce court séjour. Jonglant entre sentiments d’amour et de haine pour sa ville natale, il présente New York comme une métropole chaotique et désordonnée presqu’absurde. A travers cette œuvre majeure de l’histoire de la photographie, on peut observer comment un jeune peintre abstrait de 26 ans s’est emparé de la photographie du réel pour en changer toutes les données. Le grain, la violence des contrastes, les compositions complexes, le décadrage, les déformations, le bougé de la photographie de presse deviennent les éléments d’une démarche volontaire. William Klein refuse l’objectivité documentaire, pourtant de rigueur à l’époque, et s’autorise un parti pris qui efface toute distinction entre le photographe et son sujet. En employant du film ultra rapide, un grand angle et une méthode de tirages inhabituels, il est l’un de ceux qui signe l’entrée du medium photographique dans l’Art contemporain.Lire la suite


Refusé par les Maisons d’Editions américaines, Life is Good and Good for You in New York: Trance Witness Revels sera publié, avec l’appui de Chris Marker, aux Editions du Seuil en 1956, et recevra le prix Nadar en 1957. Il est aujourd'hui considéré comme l’un des ouvrages les plus importants de l’histoire de la photographie. D’autres portraits de villes suivront, Roma (1960), Moscow (1964) et Tokyo (1964).