Marc Riboud

Moyen-Orient

Marc Riboud

né en 1923 à Lyon (France) - mort en 2016 à Paris (France)

Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route pour l’Inde au printemps 1955.

Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par la Cappadoce et l’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier.Lire la suite

« Quand je tourne les pages de ce livre (cf. Vers l’Orient, ed. Xavier Barral, Paris, 2012), je me rends compte de la chance que j’avais alors de pouvoir traverser les zones tribales, entre l’Afghanistan et le Pakistan, toutes ces régions devenues si dangereuses aujourd’hui.

Au milieu des années 50, les fabriques d’armes côtoyaient les marchands de melons (les meilleurs du monde), et chaque maison de thé était un havre de beauté où j’étais reçu avec une hospitalité oubliée depuis longtemps en Europe. »

Les photographies prises par Marc Riboud au Moyen-Orient révèlent une impression de bout du monde pour les occidentaux. Cette sensation de solitude n’est néanmoins qu’un mirage : la route de la soie s’est avéré être pour le photographe un lieu de rencontres magnifiques qui furent la source de ses inspirations photographiques.

On découvre, au fil de ces clichés, de jeunes hommes posant fièrement dans des fabriques d’armes, des vieillards enturbanés à cheval, des femmes voilées se conformant à des règles strictes, mais également des caravanes de chameaux, des tortues intrépides traversant les routes ou des camions peints comme des jouets.

Marc Riboud immortalise de belle manière la beauté étrange de ces régions désertiques tout en saisissant la force et la grâce de ces peuples vivant une bonne partie de leur vie à cheval, sur la route.