Marc Riboud
Marc Riboud
Paris fut pour Marc Riboud, Lyonnais, son premier reportage. Il y a beaucoup flâné en 1952 et en 1953, en bon provincial, il grimpe sur la Tour Eiffel que l’on était en train de repeindre. Ce coup d’essai était un coup de maitre qui dévoilait déjà cet art léger de la composition qui sera sa marque comme ce don merveilleux pour capter la grâce des gestes.
Sa vie nomade et son invention d’un langage universel le consacrent comme citoyen et artiste du monde. Il est aussi l’un des grands ambassadeurs de notre pays, muni d’un regard optimiste et engagé à qui Paris doit un de ses plus beaux visages : le Peintre de la Tour Eiffel.Lire la suite
Si le peintre Zazou avait l’air plutôt à l’aise sur les poutrelles de la Tour Eiffel, ce n’était pas forcément la même chose pour le photographe qui se souvient encore : « J’avais le vertige et je fermais les yeux chaque fois qu’il se penchait pour tremper son pinceau … »
Malgré cela, ce cliché reçoit les honneurs de l’hebdomadaire américain « Life » et fait le tour du monde. Il lance de surcroit la carrière du jeune photographe lyonnais.
Quinze ans plus tard, en 1968, il suivra avec passion les événements de mai avec un regard original sur cette crise qui changera durablement les mœurs.
L’œil du photographe capte « le Paris désert qui ne laisse, sur les pavés, que troncs d’arbre, meubles, poteaux et autres projectiles entassés ». Il révèle une capitale bouleversée. L’artiste photographie les désordres mais également les promesses contenues dans toutes les manifestations de mai 1968.
