"À cette époque-là, j'avais l'intention de faire un livre sur Moscou, et je pensais qu'en tant qu'Américain pendant la guerre froide, j'aurais des problèmes. J'avais tort, je n'ai jamais eu de problème. Les gens n'avaient pas l'habitude de voir quelqu'un avec un appareil photo se baladant parmi eux." Au centre d’un empire illustré par la diversité des types ethniques, William klein dresse un portrait exceptionnel de Moscou. A la différence des new yorkais ou des italiens, les moscovites, surpris de voir quelqu’un avec un appareil de photo, ne maitrise pas leurs comportements face à l’objectif. Cette situation est accentuée par le grand angle utilisé par Klein qui donne l’impression que seul le personnage central est concerné par le photographe. Les autres sujets, trompés, ne s’imaginent pas être aussi sur l’image. 

William Klein se réfère souvent à ce travail pour commenter le rapport entre le photographe et ses sujets. Moscou sera publié la même année que Tokyo en 1964 dans trois pays, au japon (Edition Zokeisha), en France (Edition Delpire) et en Allemagne (Die Zeit)